Photos: Guy Samson
Effets collatéraux
de l’artiste Shabnam Zeraati
L’exposition Effets collatéraux découle de deux médiations culturelles réalisées par l’artiste professionnelle Shabnam Zeraati auprès de onze jeunes de l’école secondaire Le Boisé ainsi qu’une médiation effectuée avec des familles nouvellement arrivées sur le territoire et d’autres originaires de la région du Centre-du-Québec. Ces rencontres artistiques ont permis, en plus d’initier les gens au moulage à l’alginate, d’amorcer ou de poursuivre un dialogue en lien avec l’inclusion, à l’humain et à la force unificatrice des arts.
Ayant immigrée en France en 2003, puis au Québec en 2011, l’artiste iranienne Shabnam Zeraati est particulièrement sensible à la réalité des minorités. Son travail en art actuel témoigne d’enjeux sociétaux essentiels. Elle interroge constamment le spectateur sur sa capacité d’ouverture à l’autre et sa faculté à l’empathie. C’est par le biais du dessin, de l’installation et de la gravure que l’artiste construit ses œuvres percutantes. L’exposition Effets collatéraux comprend une installation sculpturale de plusieurs mains en plâtre : de femmes, d’hommes et d’enfants qui sont disposées à même le sol de la galerie. Les mains sont tendues, elles appellent au secours comme si elles allaient être englouties. Présentée ainsi, l’installation renvoie à l’image de la « vague migratoire » largement récupérée par les médias qui a dépersonnalisé la situation de celles et ceux qui entreprennent, pour leur salut, ces traversées. Ce projet se veut un écho critique à ces images médiatiques qui ont déterminées de manière virulente notre vision de l’arrivée des réfugiés syriens, en particulier. L’artiste pousse sa réflexion plus loin en illustrant à l’aide de gravures les répercussions troublantes du réchauffement climatique sur la vie animale et humaine.
Nous tenons à remercier chaleureusement le Comité d’accueil international des Bois-Francs et l’organisme Solidarité Nord-Sud pour leur apport à ce projet. Un merci également au Centre d’interprétation du verger biologique et au photographe Guy Samson.
L’artiste tient à remercier le Conseil de arts et des lettres du Québec ainsi que le Conseil des arts du Canada pour sa bourse recherche et création.