PANDÉFORMANCE. Rafistoler le tissu social

Artistes : Caroline Moreau, Reine Bouthat et Julie-Ève Proulx

Nous le savons, la pandémie ne nous a pas tous et toutes affectées de la même manière. Les communautés vivant déjà une forme de marginalisation sociale ont été bien plus durement touchées et la nécessité de réparation du tissu social est grande. Dans cette optique, Pandéformance se veut une occasion de se rassembler, de s’écouter, de se comprendre, de se transformer et de s’entraider, investissant le pouvoir des arts comme pilier de transformation sociale et politique.

Peut-être la galerie est-elle déjà bien remplie lors de votre passage? Peut-être est-elle occupée seulement de quelques traces subtiles et éparses? Une chose est certaine, c’est qu’elle ne sera pas la même lors de votre prochaine visite puisque le projet Pandéformance est un espace de création collaboratif et évolutif qui se construit par l’accumulation de traces laissées par la population centricoise.

À l’occasion de différentes activités performatives de médiation culturelle, la communauté est invitée à s’exprimer sur les enjeux et les difficultés, mais aussi sur les surprises et les moments d’espoir occasionnés par la crise sanitaire. Ces témoignages sont ensuite investis par Caroline Moreau comme médium principal pour la conception d’une œuvre qui constitue une empreinte collective d’un contexte politique inhabituel. Le tissage, le nouage et le raccommodage sont autant de techniques investis par l’artiste comme métaphore du besoin de (re)tisser des liens sociaux. L’artiste Julie-Eve Proulx documente le processus, nous offrant un regard intime des gestes des participant·es.  

À l’instar de nos quotidiennetés pandémiques, cette manière collaborative et itérative d’appréhender le processus de création nous plonge, les artistes et moi, dans un certain niveau d’incertitude et nous invite à l’improvisation, à l’adaptation et à un certain laisser-aller.  Cette renonciation au contrôle se présente comme un plaidoyer pour la liberté et l’authenticité de la parole des citoyen.nes au cœur de l’exposition.

Alexandra Tourigny Fleury
Commissaire

ACTIVITÉ DE MÉDIATION CULTURELLE

Les artistes Caroline Moreau et Julie-Ève Proulx invitent la population centricoise à vivre une expérience de médiation culturelle sur le thème de la quotidienneté en temps de pandémie. Venez découvrir la performance artistique et participer au processus de cocréation de l’exposition en vous exprimant sur les enjeux et les difficultés, mais aussi les surprises et les moments d’espoir occasionnés par la crise sanitaire.

Activité gratuite et ouverte à tous et toutes!

Quand :

• vendredi le 3 septembre de 13 h à 16 h

• samedi le 4 septembre de 13 h à 16 h

• samedi le 11 septembre de 13 h à 16 h

• samedi 18 septembre de 10 h à 12 h

• samedi le 25 septembre de 13h à 16 dans le cadre des journées de la culture

  
  

PANDÉFORMANCE. LE TÉMOIGNAGE FINAL

L'exposition Pandéformance a été une occasion de se rassembler, de s’écouter, de se comprendre, de se transformer et de s’entraider, investissant le pouvoir des arts comme pilier de transformation sociale et politique. Pendant les mois de septembre et d'octobre 2021, les visiteur.euses ont pu témoigner de leur vécu par un processus de co-création citoyen à même l'espace d'exposition.

Faisant suite à l'exposition et dans une volonté de produire une trace plus permanente du contexte pandémique inhabituel dans lequel nous sommes plongé.es, Atoll vous invite à la création d'une murale collective en compagnie de l'artiste-médiatrice Reine Bouthat. Cette murale constitue la dernière phase du projet Pandéformance et sera installée dans l'espace public, près du centre. À l'instar du monument commémoratif, l’œuvre aspire à rendre hommage aux élans de solidarité et à la résilience de la communauté.

LES ARTISTES

Caroline Moreau :
Le travail de Caroline moreau s’inscrit dans le courant de l’artivisme, un mouvement artistique qui comporte plusieurs orientations, mais qui, en somme, est un art engagé, pouvant devenir un art de résistance. Les artistes se réclamant de l’artivisme partagent unanimement une conviction : celle du pouvoir transformateur, voire révolutionnaire de l’art.
Sa démarche de chercheure-artiste s'inscrit dans une volonté de stimuler la participation culturelle citoyenne. Elle s’intéresse au rôle de l'artiste comme passeur culturel, mais également à l’expérience spectatorielle. Sa démarche de recherche-création allie la création artistique et la critique sociale.

Julie-Eve Proulx:
Diplomée en sociologie puis en études cinématographiques, Julie-Eve Proulx se spécialise en réalisation de films documentaire et en montage. Parallèlement, elle participe à des ateliers de formations en théâtre avec le Théâtre UTIL et Le théâtre en courte-pointe. Elle réalise deux courts métrages, La louve blanche et Un dimanche bizarre et travaillent à la production d’un troisième en plus d’accompagner des organismes communautaires dans la production audio-visuelle. 
Engagée dans sa communauté, elle contribue à la naissance de l’organisme culturel Le BeauLieu Culturel du Témiscouata et à la production théâtrale Cabano PQ . En tant que vidéaste, Julie-Eve Proulx collabore au projet de création pluridisciplinaire « Pont de glace et autres jeux sur les lacs gelés du Témiscouata » ainsi qu’à la création des capsules Découvrir le cinéma documentaire produit par Paraloeil. Après avoir animé l’activité L’heure du conte pour les tout-petits, elle propose des ateliers de création théâtrale et cinématographique auprès d’enfants et d’adolescents.

Reine Bouthat
Reine Bouthat est artiste, médiatrice et enseignante. Elle est membre honoréfique d’atoll art actuel. Sa démarche artistique s’articule autour de questionnements concernant l’identité et la vulnérabilité du corps face à soi et à l’autre, de la perception de l’espace et du lieu de l’action qu’elle investie. elle interagie avec spontanéité, intuitivement, intégrant couleur et matière. Son geste se veux tout à la fois communicatif, significatif et/ou symbolique.

Atoll | art actuel remercie le Conseil des art et des lettres du Québec et la Ville de Victoriaville pour leur soutien financier